Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vous propose un article très différent de mes précédents écrits, mais qui me parait nécessaire pour vous permettre d’y voir plus clair sur les différences entre ces professions.

Avant tout, je tenais à vous rappeler que je suis ostéopathe et de ce fait, il est plus facile pour moi de vous expliquer mon métier. Pour les autres professions, j’ai fait en sorte d’être le plus objectif et le plus précis possible. Il est possible que tout ne soit pas expliqué dans les règles de l’art tel qu’un professionnel de ces spécialités l’aurait fait.

Pour chacune de ces professions, le plan sera le même : je vous parlerai d’abord de l’origine de celle-ci, puis de la formation, des principes thérapeutiques et des contre indications.

La kinésithérapie

Origine
En France, le terme apparait au XIXe siècle dans l’écrit d’un suédois, Pehr Henrik Ling. Bien que le concept du massage existe depuis toujours dans les thérapies, il faut attendre le début du XXe siècle pour voir en France une société de kinésithérapie. Le métier connait une nécessité supplémentaire lors de la 1ère guerre mondiale, et dans un premier temps ce métier est considérée comme une spécialité du métier d’infirmier.
Il faudra attendre 1946 pour voir en France, la création du Diplôme d’Etat (D.E).

Formation
Pour accéder au métier de kinésithérapeute, il existe plusieurs possibilités :
– Intégration d’une école suite au concours de PACES (1ère année de médecine)
– Intégration après une formation STAPS ou licence en santé
Il est fortement conseillé aux aspirants kinésithérapeutes d’avoir un bac S.
Le cycle des études dure 4 ans (depuis 2015) avec 2 cycles de 2 ans : le premier avec apprentissage des matières fondamentales (anatomie, physiologie…) et le deuxième plus professionnalisant avec plus de stages et de pratique.

A l’issue des études, les étudiants soutiennent un mémoire qui leur donnera accès au titre de kinésithérapeute D.E
A noter qu’à l’inverse des professions que je vous présenterai par la suite, il existe une formation publique et des écoles privés accessibles également par concours.

Principes thérapeutiques
     Le kinésithérapeute est un praticien de seconde intention. Cela signifie qu’il vous faudra obligatoirement une ordonnance de votre médecin traitant pour avoir accès aux soins.

De ce fait, il travaillera principalement sur ce qui est prescrit.
La kinésithérapie travaille sur le système musculo-tendineux. Pour ce faire, ils peuvent effectuer des massages, des étirements spécifiques de la zone concernée ou bien passer par des appareillages (électrodes, ultrasons…)
A l’issue de la séance, votre kinésithérapeute peut être amené à vous conseiller des exercices spécifiques à réaliser de votre côté pour aider à la guérison.
A noter qu’il existe certaines spécialités de kinésithérapie comme la kinésithérapie respiratoire (ou clapping) ou la kinésithérapie du sport par exemple.

Contre indications
Elles relèvent du bon sens : fractures récentes, fragilité osseuse ou ligamentaire, fièvre forte, état inflammatoire, urgences médicales.

 

La chiropraxie

Origine
Cette profession nait au XIXe siècle, créée par David Palmer, qui invente le terme en 1896. Il s’intéresse avant tout au magnétisme et se fait connaître du monde médical après avoir éliminé grâce à des techniques vertébrales les symptômes d’un patient, Harvey Lillard, atteint de surdité.

Formation
Les formations sont exclusivement privées. En France, il existe seulement deux instituts à Paris et Toulouse. Une sélection sur dossier est effectuée pour choisir les étudiants. La durée des études est de 6 ans avec un cursus à la fois théorique et pratique, avec une part plus importante de cette dernière dès la 3e année.

Principes thérapeutiques
Pour le chiropracteur, le système nerveux gouverne tout dans le corps humain, et tous ses gestes découlent de ce principe. Les motifs de consultation sont essentiellement basés sur l’appareil locomoteur et les manipulations sont pour la plupart situées sur la colonne vertébrale et le bassin.
Le chiropracteur effectue des gestes appelés thrust ou HVLA (High Velocity Low Amplitude) qui visent à la libération d’une zone. Ces techniques sont connues du grand public comme « craquements » ou « cracking ».
Le praticien peut également utiliser des appareillages (table articulée par exemple) lors de ses séances.

Contre indications
Elles relèvent du bon sens : fractures récentes, fragilité osseuse ou ligamentaire, fièvre forte, état inflammatoire, urgences médicales, mais aussi malformation vertébrale, trouble de la coagulation ou encore hernie discale franche.

 

L’étiopathie

Origine
Cette profession est la plus récente de celles citées dans cet article. Son fondateur, Christian Trédaniel, invente le nom en 1963. Il s’intéresse à la physiologie humaine suite à un accident de cheval qui lui entraine une sciatique. Il se forme alors en médecine manuelle des rebouteux et part également aux Etats-Unis pour suivre certains enseignements d’ostéopathie.
A son retour, il crée des instituts d’étiopathie en France et en Suisse.

Formation
En France, il existe quatre instituts privés. Une sélection sur dossier est effectué pour choisir les étudiants. La formation s’effectue en 6 ans avec une part plus importante pour la pratique à partir de la 3e année.

Principes thérapeutiques
L’étiopathe a avant tout une approche très mécanique du corps humain. La thérapie se base sur le fait que le corps peut se guérir lui-même et qu’il suffit simplement de lui donner l’impulsion en réajustant certaines zones.
A l’inverse de l’ostéopathie où il existe plusieurs « courants », l’étiopathe est avant tout « mécaniste ». Certaines manipulations avec l’ostéopathie peuvent paraître semblables mais n’auront pas le même but.

Contre indications
Elles relèvent du bon sens : fractures récentes, fragilité osseuse ou ligamentaire, fièvre forte, état inflammatoire, urgences médicales.

 

L’Ostéopathie

Origine
L’Ostéopathie nait aux Etats-Unis au XIXe siècle. Cette médecine manuelle est inventée par un médecin, Andrew Taylor Still, médecin qui guérit en 1874 un enfant atteint de dysenterie.
Il poursuivra par la suite ses recherches en anatomie et en physiologie jusqu’à fonder la première école d’Ostéopathie à Kirksville en 1892.
En France, cette spécialité apparaitra sous l’impulsion d’ostéopathes français se formant en Angleterre au début du XXe siècle. L’Ostéopathie est officiellement reconnue par le Ministère de la Santé depuis 2007.

Formation
En France, la formation est d’une durée de 5 ans. Les écoles sont uniquement privées, et les étudiants sont choisis sur dossier et/ou concours.
Toutes les écoles reconnues ont une clinique intégrée, et dès la 3e année, l’étudiant prend en charge des patients sous contrôle d’un enseignant qualifié.
A l’issue des 5 ans, un examen final est réalisé, le clinicat, vérifiant les acquis théoriques et pratiques de l’élève. Il devra également soutenir un mémoire pour obtenir son diplôme.

Principes thérapeutiques
L’Ostéopathie a été fondé sur plusieurs principes:
– La relation structure/fonction : un organe, un os, un tissu… a une fonction propre qu’il ne peut exercer que s’il n’est pas soumis à des tensions (contraintes musculaires, fatigue, surcharge…) et vice-versa.
– L’unicité du corps : le corps est un tout indivisible qu’il convient de rééquilibrer en entier et non partiellement
– Auto-guérison : Votre corps est intelligent et sait se guérir seul si toutes les conditions sont réunies (absence de tension, bonne hygiène de vie…). En le rééquilibrant, l’ostéopathe permet ce retrouver cette auto-guérison.
– La loi de l’artère : L’artère est reine ! Elle sait apporter tous les nutriments nécessaires pour nourrir correctement une zone de votre corps si elle n’est pas contrainte dans son trajet. De même, le réseau veineux saura drainer et enlever les mauvais éléments des tissus pour éviter qu’ils créent des tensions dans la zone.
En fonction des sensibilités des ostéopathes, vous retrouverez plusieurs types de techniques très variées qui permettent de s’adresser à tous les patients quelque soit l’âge : tissulaire, crânien, viscéral, mécanique…

Contre indications
Elles relèvent du bon sens : fractures récentes, fragilité osseuse ou ligamentaire, fièvre forte, état inflammatoire, urgences médicales.

 

Comme vous pouvez le constater, bien qu’elles apparaissent similaires, ces professions ont de nombreuses différences. Cela parait donc logique que ces thérapies soient complémentaires dans le but premier d’aider nos patients.
En fonction des besoins, votre thérapeute doit donc savoir également vous réorienter pour votre guérison.

Si vous souhaitez passer par un ostéopathe, je serai ravi de vous recevoir dans mon cabinet.

Prenez RDV dès maintenant

 

Sources : Wikipédia, IFEC, Etiopathie.com, Oosteo

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