sur 27 juin 2017
Vous avez subi ou vous allez subir une intervention chirurgicale ?
Je vais aujourd’hui vous expliquer pourquoi et comment l’Ostéopathie s’intéresse à la bonne cicatrisation et ce, même plusieurs années plus tard.
Qu’est-ce qu’une adhérence cicatricielle ?
Pour vous expliquer cela facilement je vais vous prendre l’exemple d’un mille-feuilles.
Comme dans cette pâtisserie, nous avons des couches de peau qui se superposent les unes aux autres. Elles ont entre elles des mouvements de glissements relativement fluides. (voir schéma ci-dessous)
Lors d’une opération, votre chirurgien coupe ces couches jusqu’à parvenir à l’endroit souhaité. Lorsqu’il a fini son opération, il recoud les tissus.
Sauf qu’il ne les recoud pas couche par couche comme notre mille-feuilles auparavant mais les unes avec les autres. Tout d’abord parce que la technologie actuelle ne le permet pas, et même si c’était le cas, cela prendrait un temps infini.
Après avoir été opéré, les tissus au niveau de votre cicatrice ne sont donc plus en mouvement les uns avec les autres mais agglutinés entre eux.
Ces amas de tissus collés entre eux au niveau des cicatrices sont ce qu’on appelle des adhérences cicatricielles.
Pourquoi traiter une cicatrice et ses adhérences ?
Maintenant que vous savez comment les adhérences cicatricielles se forment, je vais vous expliquer quel en est le problème principal.
Comme nous l’avons dit plus haut, au niveau de votre cicatrice, les mouvements de glissement entre vos tissus ne se font plus comme avant et cela crée des points de fixation, c’est-à-dire des zones où le mouvement est très faible, voire carrément absent.
Notre corps est conçu pour s’adapter en permanence aux nouvelles contraintes auquel il est soumis, et c’est exactement ce qu’il va faire dans ce cas précis. Les points de fixation ne bougeant plus, le reste des tissus va être comme tracté par des cordes et le corps va se retrouver contraint de « s’enrouler » autour de ces zones.
Si on prend l’exemple d’une cicatrice sur le côté droit de votre abdomen (comme dans les anciennes opérations de l’appendicite), votre corps va donc s’incliner sur le côté droit pour dégager le côté gauche et permettre ainsi plus de mouvements de ce côté là, pour compenser le côté droit qui ne bouge plus assez.
Ainsi, progressivement et sans que vous ne vous en rendiez compte, votre corps va changer sa posture à cause d’une « simple cicatrice », créant ainsi un terrain favorable à des douleurs qui vous paraitront inexplicables.
Comment l’Ostéopathie traite les cicatrices ?
Dans ma profession nous avons un panel de techniques pour traiter votre cicatrice, qu’elle soit assez récente (quelques semaines) ou plus ancienne (plusieurs dizaines d’années).
Lors de la séance, je m’attarderai dans un premier temps à comprendre les modifications posturales liées à la cicatrice.
Ensuite, je travaillerai directement la surface et les abords de votre cicatrice avec des techniques tissulaires douces pour réussir petit à petit à « défaire » les adhérences.
Enfin, s’il y a besoin, j’utiliserai des techniques structurelles et tissulaires plus globales pour permettre à votre corps de retrouver son schéma d’équilibre naturel.
Et comme rien ne vaut une bonne prévention, si vous venez d’être opéré, dès que la cicatrisation est complète, il est possible de « travailler » la cicatrice pour éviter que ne s’installent ces fameuses adhérences!
Alors vous aussi, n’hésitez pas à consulter un ostéopathe pour vos cicatrices !
Nous prendrons le temps ensemble de travailler dans l’intérêt de votre corps et de votre physiologie.
Encore une fois, il n’est jamais trop tard pour aller mieux !